**(ou ma première tentative de slam)**
Vagues successives
Puissances et ampleurs indéniables
Ondulations agressives, mais en définitive inoffensives et négligeables
Aucune d’elles ne peut m’atteindre, aucune d’elles ne peut me ronger
L’engouement est passager
Aucune d’elles ne m’érode.
Arthur en début de sentier : admission hors qualification
Héraut élevé au rang de héros
Porteur de la bonne nouvelle, prêcheur de la démocratisation
Pauvre Lydi!
Cœur d’athlète, mais aurait passé la chaussure à gauche des suites d’une crise cardiaque
Que ressort de son triste sort?
De l’ironie, ou le résultat de menées secrètes d’un esprit retors?
Pour cette mise en scène trompeuse devrait m’être décerné la palme d’or
Ne vois-tu pas que c’est moi qui t’utilise, qui te pratique?
Rien ne m’Hérode
Massacre des innocents pour éliminer tout roi potentiel parmi vous.
Moustache de novembre à l’année durant
Shorts courts, à la limite du paquet apparent
Femmes en minorité, dans le meilleur des cas, dans leur ombre galopant
Pas de progression sans douleurs, tel était le slogan
Sueur, larmes et sang
On n’a rien sans rien, et tout part de rien
Il fallait manger son pain si on voulait des gains
Après tout, l’arche de la fin justifiait les moyens
Utilisation et pratique à bon ou mauvais escient?
Qu’importe!
Ne vois-tu pas que c’est moi qui t’utilise, qui te pratique?
Que ce mouvement n’était finalement qu’un instrument pour favoriser votre conditionnement?
La vague, indéniablement puissante, s’est brisée
Inoffensive et négligeable, elle n’a abouti à rien
L’engouement était passager.
Photos et vidéos narcissiques comme armes de vantardise massive
Vaste danse lascive où l’objet de la prétendue passion est réduit au statut de vile marchandise
Motivation extrinsèque, mais surtout superficielle
Course à l’euphorie pour toucher le ciel
Mais l’assiduité est approximative, et la persévérance, passive-oisive
Élevés sur le pavois, verbiage et glorification de soi, sur l’humilité relative, ont pris le pas
Le plaisir s’est substitué à la sueur, aux larmes et au sang
Il s’est insinué là où, autrefois, le travail faisait foi
Tu cours pour tous, pour tous les autres, sauf pour toi
Tu cours et te pavanes à ta perte
Je t’avalerai et te digérerai pour en déféquer d’autres comme toi.
Vagues successives et d’autres encore à venir
Puissances et ampleurs indéniables
Ondulations agressives, mais en définitive inoffensives et négligeables
Aucune d’elles ne peut m’atteindre, aucune d’elles ne peut me ronger
L’engouement est passager
Ne vois-tu pas que c’est moi qui t’utilise, qui te pratique?